vendredi 1 juin 2012

Bye bye Blondie de Virginie Despentes

Pourquoi j'ai choisi ce livre : 
Besoin de quelque chose de cru, d'authentique...
Je me suis souvenue de ma lecture d'Apocalypse bébé de Despentes...
Despentes plait ou déplaît, sans juste milieu, de ce que j'en sais. Rares sont ceux qui m'ont dit aimer. J'adore...


L'histoire : 
Gloria est internée pour violence envers ses parents alors qu'elle n'a que quinze ans. En Hôpital Psy, elle rencontre Eric qui n'a pas de réelles raisons d'être là... Il est sous le charme, aime sa façon de s'ennerver, pour un oui, un non, pour rien en somme. Il aime sa grande gueule. A sa sortie, il lui écrit mais elle n'y croit pas. Jusqu'au jour où Gloria sort, enfin, ils se retrouvent par hasard et partent, ensemble, libres dans un road trip à travers la France, dans le monde Punk des années 1980. Mais l'aventure est de courte durée, ils se perdent...
Le livre commence alors qu'ils se retrouvent, à plus de trente ans, par hasard, à Nancy... Elle est toujours punk, chômeuse, SDF. Il est devenu présentateur télévision, riche, un monde les séparent...

Ce que j'en pense : 
J'ai beaucoup aimé malgré l'écriture très brutale de Despentes, la déconstruction des phrases, du texte. En effet, le livre parfois semble être écrit directement par Gloria... en trois jours, en une fois...
J'ai aimé la structure en deux temps : l'histoire de leur jeunesse, leurs retrouvailles presque vingt ans après.
C'est un livre qu'on ne lâche plus une fois commencer : où va mener cet amour presque interdit de deux êtres si différents pourtant si proches ? L'amour sera-t-il, la deuxième fois, aussi destructeur que la première fois ? Qui, de Gloria ou d'Eric est le plus destructeur ?
Tout cela sur une bande originale signée les Bérurier noir... de quoi me replonger dans mes années punk-rock, lorsque j'avais MON groupe, MES musiciens et que l'on jouait, dans les petits bars, un medley des Béru, justement... Lorsque je pensais moi aussi que le punk rock était notre seul horizon...

Gloria :
Gloria n'est pas son vrai prénom. Initialement, ses parent l'avaient baptisée Stéphanie. Mais dès l'école primaire, elle en changeait, chaque début d'année elle tentait le coup. Ca mettait le boxon quand les maitresses s'en rendaient compte, ça rendait les autres gosses méfiants, quand ils réalisaient qu'elle mentait. Elle avait presque lâché l'affaire quand la princesse homonyme fut médiatisée. Là, Gloria comprit qu'il était temps de s'y remettre, et sérieusement.

Eric : (quatrième de couv') :
Une fille qu'on rencontre en HP n'est pas une fille qui rend heureux. Il voulait jouer contre le reste du monde, avoir raison conre toutes les évidences, il pensait que c'était ça l'amour. Il voulait prendre ce risque, avec elle, et qu'ils arrivent sur l'autre rive, sains et saufs. Mais ils réussissent juste à s'entraîner au fond.



L'avis d'Eulimene, Ici

9 commentaires:

  1. J'atterris ici depuis Le Trouble et c'est la première fois que je commente un blog de lecture mais je me lance pour Despentes parce que j'aime aussi ce qu'elle fait.
    Je partage ton avis sur le fait que ça fait du bien parfois de lire un style comme le sien, brut de décoffrage. Du coup j'ai aussi aimé Bye bye blondie, lu il y a un moment maintenant. Mais le roman de Despentes qui m'a marqué c'est surtout Les Jolies Choses, encore un cran au dessus pour moi, plusieurs années après l'avoir lu je m'en souviens encore très bien, c'est un livre qui m'a marqué.
    Dans un autre registre j'avais beaucoup aimé King Kong théorie où elle présente sa vision du féminisme.

    Et au passage joli blog!

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    1. Merci Invalid_name !
      Je vais commander les titres que tu me conseille. j'aime vraiment ce style et ces histoires plus riches qu'elles ne paraissent à la base... Je trouve que les romans de Despentes soulevent toujours de nombreuses questions sur la société actuelle et sur l'evolution de celle-ci. il en etait de même dans Apocalypse bébé.
      Connais tu d'autres auteurs du même genre ?

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  2. Malheureusement non je ne vois pas vraiment d'autres auteurs du même genre que Despentes dans le domaine francophone. Cela dit même si l'ambiance est très différente (un peu plus surréaliste) et la culture derrière tout aussi différente j'avais beaucoup aimé Les bébés de la consigne automatique de Ryu Murakami (long roman par contre, rien à voir avec la brièveté de ceux de Despentes). Je me rends compte que pour l'instant on ne voit pas bien le lien avec Despentes mais en fait j'ai trouvé qu'il y en avait un dans le sens où on retrouve les mêmes thématiques (l'absence des parents, la musique, la marginalité, la drogue...) et surtout le même genre d'écriture qui va droit au but sans fioritures et qui pourtant apporte beaucoup.

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    1. Ok, je vais voir ça ! Merci ! Je t'en donnerai des nouvelles.

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  3. On m'a prêté "Apocalypse bébé", il faudrait que je tente le coup, je n'ai jamais lu l'auteur

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    1. C'est assez spécial... disons qu'elle ne laisse personne indifférent : on adore ou on déteste... Tu m'en diras des nouvelles si tu le lis. ;-)

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  4. Je n'ai lu qu'Apocalypse Bébé de cette auteure mais je ne suis pas sûre d'aovir envie de poursuivre ma découverte. Et bienvenue sur la blogo!

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    1. Merci ;-)
      Comme je le disais à Stéphie, Despentes ne laisse pas indifférent... Je comprends qu'on ne puisse pas aimer.

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  5. Billet rédigé sur mon blog (avec un lien vers le tien).
    J'ai vraiment peu aimé ... Et je ne retenterai pas l'expérience avec un autre livre de l'auteure !
    J'ai hâte de connaître l'avis de Souricette !

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