Pourquoi ce livre ?
C'est un livre que j'ai reçu à l'occasion d'un swap "les cinq sens", merci à reve pour cette découverte !
L'histoire :
Rose prend la plume pour écrire à son mari, mort quelques années plus tôt pour répondre à la promesse qu'elle lui a faite de ne jamais abandonner leur maison de famille. Cette maison, située sur le tracé du nouveau boulevard Saint Martin à Paris est menacée de destruction à l'occasion des travaux de modernisation de Paris par le baron Haussmann sous le second empire.
C'est l'occasion pour elle de revenir sur leur vie commune, des années de bonheur entrecoupés de drames familiaux, sur sa vie après le deuil mais aussi de faire quelques révélations, des pensées, des évènements gardés secrets jusque là...
C'est aussi, au final, un roman épistolaire puisqu'il s'agit d'une lettre écrite au mari décédé mais que l'on y retrouve, de temps à autres, des lettres adressées à Rose qui permettent de répondre en quelque sorte au long monologue de Rose.
Mon avis :
Mon avis se fera nuancé : j'ai apprécié l'oeuvre, apprécié de me mettre à la place de Rose, cette femme qui va voir sa vie s'écrouler en même temps que sa maison; de vivre avec elle cette "résistance". Cela m'a donné envie de lire les oeuvres de Zola, Hugo et autres Baudelaire pour voir, connaître leur vision de la modernisation de Paris.
Outre la valeur historique, c'est l'histoire de Rose qui nous touche, son courage.
J'ai passer de bons moments. De bons et pas un bon. Oui.
J'ai mis du temps à le terminer. Ce n'est pas le genre de livre qu'on ne lâche plus une fois entamé et qui souffre parfois de longueur... de répétitions... C'est à au moins une dizaine de reprise que l'on trouve l'expression "mais je ne t'ai pas tout dit encore et il me reste peu de temps..." Oui, mais...
Je le recommande, avec quelques réserves cependant.
Un extrait :
Comment pourrai-je jamais quitter cette maison mon amour ? Cette haute maison carrée, c'est ma vie. Chaque pièce a son histoire à raconter. Retranscrire l'histoire de ce lieu sur le papier est devenu un besoin terrible, irrépressible. Je veux écrire afin que nous ne soyons pas oubliés. Oui, nous les Bazelet de la rue Childebert. Nous avons vécu ici et, en dépit des embûches que le sort nous a réservées, nous y avons été heureux. Et personne, écoutez-moi bien, personne ne pourra jamais nous l'ôter.
l'avis d'Eulimene,
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